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BERTRAND TSANO , UN REGARD SUR L'ACTUALITÉ EN GÉNÉRAL

BERTRAND TSANO , UN REGARD SUR L'ACTUALITÉ EN GÉNÉRAL
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19 mars 2012

ETO’O TELECOM : LE COMPLOT OU LE REGNE D’UNE MAFIA CONTRE LE CAMEROUN

 

TELECOMMUNICATIONS 

  ETO’O TELECOM : LE COMPLOT OU LE REGNE D’UNE MAFIA CONTRE LE CAMEROUN

 

Prévue pour débuter le 22 janvier 2012, Eto’o télécom semble pris dans un blocage dont MTN et ORANGE seraient les vrais artisans. Il est autant clair, que les autorités en charge de la téléphonie en sont également complices  mais le plus dur reste le calvaire des consommateurs, dont les droits continuent d’être piétinés.

COMME  UNE TRAINEE DE POUDRE…

 

Partie de bouche à oreille, l’information s’est peu à peu confirmée et précisée par les promoteurs et porte paroles du projet. C’est au centre d’un chaud de haute facture, animé par les meilleurs de l’heure au Cameroun et en Afrique centrale, que Samuel ETO’O FILS a décliné les contours de son entreprise Eto’o Télécom SA. Ce 22 décembre 2011 les populations de Douala, qui quelques jours auparavant avaient, au pas de course arrachées les puces donnant accès au stade omnisport de Douala, ont presque ou tous, fait le déplacement, pour ne pas rater les prestations croisées de Patience DABANY, Petit PAYS et X-MALEA, mais davantage pour se rassurer que l’information sur la venue d’une société de téléphonie portée  par le footballeur le mieux payé de la planète terre n’est pas un canular.

UN ACCUEIL QUI A FAIT PEUR AU MARCHE

Dès 7h ce 22 décembre 2011, certains camerounais  pour être sûrs qu’ils ne se feront pas conter cet événement étaient déjà à l’entré du stade omnisport de Douala. Et 2h avant l’heure prévue pour le début du concert, le stade était quasi plein. L’entrée du stade, étouffait d’engins à moteur. On se souvient par ailleurs qu’à la veille, le président TCHOP-TCHOP annonçait dans son émission Jambo, l’arrêt des ventes de billets car disait-il, sur “les 70000 billets émis plus de 50000 sont déjà vendus et le stade risque de ne pas supporter tout ce monde“. Il est tout de même clair qu’une telle célérité n’aurait été observée dans la vente des billets s’ils s’agissaient d’un simple concert. L’engouement autour de ce concert s’explique d’avantage par la présentation de Eto’o télécom SA, d’autant que l’achat d’un ticket donnait droit à un puce. Autant donc le dire, les camerounais ont marqué leur totale adhésion à Eto’o Telecom. Ça s’explique par la fierté de voir leur compatriote porté une entreprise de téléphonie, aux cotés des français d’Orange et des Sud Africains de MTN. C’est d’autant vrai qu’aucune des entreprises de téléphonie ou de distribution de connexion internet n’a réussi cet exploit, de vendre une puce, mais alors, pas une seule avant le lancement de ses activités. Mieux, certains operateurs ont, au début, été obligés de partager gratuitement leurs puces pour inciter les camerounais à essayer leur réseau. La vente des puces de Set Mobile elle a plutôt été limitée. Quoi de plus normale que cette fierté ostentatoirement affichée ; quand on sait qu’à force de voir les secteurs économiques  entiers entre les mains des étranges, certains camerounais arrivent à se demander si un Camerounais en est capable.

MANŒUVRE DES OPERATEURS EN PLACE OU LE CONSOMATEUR CAMEROUNAIS EN OTAGE ?

Le Cameroun (475 442km²) a plus de deux fois la superficie du Sénégal (196 722km²) et, à peu prés le double de la population du Sénégal (12 853 259 habt.*). Le Cameroun a plus de quatre fois la superficie du Benin (112 622 km²) et environs deux fois et demie la population du Benin (8 294 941habt*). En plus le taux d’alphabétisation dans ces deux pays tourne autour de 43% alors qu’il est d’environs 85% au Cameroun. Soit environ le double. Sur le plan des télécommunications, le Sénégal et le Benin comptent cinq opérateurs de téléphonie chacun. Le Cameroun est depuis 10 ans bloqué à 3 operateurs. Conséquence, les trois operateurs installés au Cameroun sont obèses de clients. Au point ou aucun ne trouve un intérêt à consentir une moindre baisse de prix, ni un avantage quelconque à la clientèle. C’est ainsi que les prix d’appels sont depuis plus de deux ans bloqués entre 99 et 150 FCFA et les coûts des SMS à 50fcfa. Pis, les operateurs de téléphonie au Cameroun procèdent même de temps à autre à des augmentations de prix. Ce qui est une preuve que le marché de la téléphonie au Cameroun est un monopole bien acquis ou les ententes diverses font l’affaires des firmes en place. C’est ainsi qu’en décembre 2011 et au même moment (preuve qu’il y a des concertations) les operateurs de téléphonies, qui ont choisi les bonus au lieu de consentir à une baisse de prix, ont décidé de mettre fin à celles-ci. Ce qui, en pratique, à conduit à une augmentation de 50 à 75% des coûts d’appels au Cameroun. Depuis trois ans, les coûts des shorts messages service (SMS) sont bloqués à 50fcfa. Et quelques fois, pour montrer au camerounais qu’ils maîtrisent leur sujets, les operateurs lancent des provocations du genre “ les SMS entre les abonnés x à 35fcfa“ “les appels entre les abonnés y à 50f le dimanche xy“ ou encore les SMS gratuit à partir de 22h. plus grave, les operateurs proposent aux consommateurs camerounais d’émettre ses appels, à un coup abordable à partir de 22h. L’augmentation du taux d’insomnie et de bien d’autre maladies chez les camerounais ne les concerne pas. La satisfaction du client ne compte même pas. Il n’y a qu’a voir comment les camerounais s’alignent dans leurs agences pendant des heures, pour des problèmes et réglages, qui auraient pu se résoudre en ligne. La satisfaction du client n’est pas une priorité pour les services client des entreprises de téléphonie au Cameroun. Si cette situation ne profite pas aux autorités qui ont le pouvoir de décider de l’entré ou non d’un operateur de téléphonie, pourquoi perdure-t-elle ? Le consommateur est ainsi pris en otage par une oligarchie qui se partage allégrement les retombées de cette oppression. Et les operateurs de téléphonie n’en sont que trop conscients. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ces operateurs déjà en scène soient les vrais artisans, des difficultés de Eto’o Telecom et de celles rencontrés par d’autres operateurs qui sollicitent une licence pour le marché camerounais de la téléphonie. D’autant plus que, « la performance des télécommunications devrait rester forte avec une expansion soutenue du nombre d’abonnés »5*. Pourtant la loi cadre portant protection du consommateur stipule en son article 8 alinéa 1 que « les pratiques commerciales restrictives et inéquitable qui peuvent avoir des effets négatifs sur les droits du consommateur, notamment les ententes, les fusions, les abus de position dominante, le partage du marché, la publicité erronée, mensongère ou abusive, sont strictement interdites.»2*

 

LA VIOLATION DES DROITS DU CONSOMMATEURS PAR LES POUVOIRS Publics

La loi No 2011/012 du 06 Mai 2011 portant protection du consommateur, consacre un certains nombres de droits au consommateur dont le droit à la satisfaction des besoins vitaux, le droit au choix, le droit à l’information Etc. En l’état actuel des choses, caractérisé par des augmentations simultanées des prix et des débits inexpliqués des crédits, il est évident que le consommateur camerounais et singulièrement celui des services et produits téléphoniques, a perdu la plupart de ses droits. Ainsi, l’envoi d’un SMS, au lieu de 50f, coût suffisamment élevé, coûte parfois jusqu’a 150f. Le consommateur qui ose s’adresser à ce qui tient lieu “de service client’’, s’entend dire qu’il a surement utilisé des caractères spéciaux dans son SMS. Quels sont donc ces caractères spéciaux dont l’utilisation double et triple le coût du SMS ? Ou les a-t-on publiés ? Ceux qui insistent pour en savoir plus, reçoivent comme récompense, des “si ça ne vous arrange pas, vous n’avez qu’a allé ailleurs’’.Hélas l’ailleurs est confisqué par les responsables et autorités en charge de la téléphonie au Cameroun. Depuis pratiquement cinq ans, le ministre des télécommunications a plusieurs fois annoncé l’arrivé d’un nouvel operateur pour l’année prochaine. Une année prochaine qui n’arrive toujours pas. C’est donc aussi soulagé par l’alternative que présente Set Mobile face à l’arrogance des français d’Orange, l’incapacité des Sud Africains de MTN à consentir une véritable baisse de prix tout seuls et le mépris de l’operateur historique et publique Camtel.

ETO’O VICTIME D’UN COMPLOT ?

« On sera opérateur de téléphonie mobile au même titre qu’Orange et Mtn ***», déclarait le Français Charles Gueret Dg d’Eto’o Telecom SA la 22 décembre 2011. C’est le sorcier blanc qui parle, il sait donc de quoi il parle. Et il nous dit clairement qu’Eto’o télécom SA lance le troisième operateur de la téléphonie mobile au Cameroun.  Quelques temps plus tard, c’est l’agence de régulation des télécommunications (Art) qui monte au créneau pour apporter des précisions : Eto’o télécom sera spécialisé dans « la revente du trafic téléphonique au travers des réseaux des opérateurs concessionnaires de téléphonie que sont Camtel, Mtn Cameroun et Orange Cameroun ***». Concrètement, « La société Eto’o Telecom Sa a reçu de l’Art un récépissé transitoire de déclaration pour la fourniture des services à valeur ajoutée. Elle va focaliser son activité sur la revente du trafic téléphonique. Donc, elle a engagé des négociations avec Mtn, Orange ou Camtel 3*». A en croire les responsables de l’Art, l’entreprise Eto’o télécom est une sorte de call box à la différence qu’elle a une licence et qu’elle rendra ses services depuis ses huppés bureaux de Bonandjo (Douala) et non sous un parapluie, à la merci des intempéries et les insolents agents communaux. On se souvient de la crise ivoirienne ou les français ont fermé les banques et autres entreprises de services indispensables dans la vie quotidienne, juste pour imposer leur choix à la tête de l’Etat ivoirien. Le parallèle du français, DG d’Eto’o télécom avec ceux en action en cote d’Ivoire n’est pas exagéré. Sinon, le français DG d’Eto’o télécom ignorait-il le contenu de la licence qu’il a obtenu pour son entreprise ? Trop facile pour être vrai ! S’il n’y a pas de complot contre Eto’o et par ricochet contre le Cameroun, Charles Gueret n’a pas les capacités pour gérer Eto’o télécom. Ce parallèle nous rappelle que la gestion de la téléphonie, de la banque comme de beaucoup d’autres secteurs doit intégrer la notion de souveraineté nationale. Surtout qu’en cas de trouble les avions viendront chercher les étranges et les blancs en particulier. De l’autre coté, que perdent les autorités en accordant à Samuel Eto’o une licence d’exploitation de téléphonie ? Surtout que le marché en a besoin. Le non Eto’o, désormais comme marque de téléphonie, après avoir tutoyé le ballon rond et fait trembler les défenseurs et gardiens aux multiples talents dans le monde ! N’est-ce pas là un message à l’endroit d’une jeunesse désespérée ? Jeunesse pour laquelle Samuel Eto’o est déjà un modèle de réussite. A contrario, l’échec de ce projet plongera d’avantage la jeunesse camerounaise dans les profondeurs du désespoir et donnera raison à ceux qui estiment qu’un certain niveau de réussite n’est possible qu’aux autres.

UNE CAUSE NATIONALE

Au delà d’Eto’o télécom, il est clair que le consommateur des produits de télécommunication au Cameroun est dans un filet. Au même titre que celui qui retient le fruit des entrailles de nos femmes après accouchement. La baisse du coût n’est pas impossible : Au Kenya La minute de téléphone coûte  0.02 Euro4* soit environs 13 FCFA. Orange qui se trouve aussi au Cameroun y est,  contraint par un marché ouvert à la concurrence. Et les retombées sont incommensurables. Les experts estiment qu’une baisse des coûts de télécommunications conduira à une augmentation considérable du revenu par habitant. Le Cameroun, ne méritent-ils pas mieux ? Les camerounais devraient s’engager pour la transparence dans la gestion des télécommunications. Autant qu’ils doivent s’engager pour la justice en général.

Bertrand TSANO

*encarta 2009

2* loi No 2011/012 du 06 Mai 2011 portant protection du consommateur

3*rapporter par Beaugas-Orain DJOYUM

4*jeune Afrique

5*Cahiers économiques du Cameroun no3 de janvier 2012, P13 (une publication semestrielle de la banque mondiale)

 

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6 octobre 2011

RAPPORTS ENTRE LES GROUPEMENTS INTERPATRONAUX ET LA DOUANE

SOMMAIRE

 

 

AVANT PROPOS ………………………………………………………………2

INTRODUCTION GENERALE…………………………………………… ...4

 

PREMIERE PARTIE : Les groupements interpatronaux au Cameroun.......6,7

 

CHAPITRE I : LE GICAM………………………………….………………….8

 

CHAPITRE II : E.CAM………………………………………………………13

 

DEUXIEME PARTIE : Rapports entre les groupements interpatronaux et la Douane………………………………………………………………………20

 

CHAPITRE I : Canaux de communication entre les   groupements interpatronaux et la Douane……………………………………………………21

 

CHAPITRE II : les insuffisances dans les rapports entre les groupements interpatronaux et la douane…………………………………………………28

 

CONCLUSION  GENERALE…………………………………………….....30

INDEX………………………………………………………………………..31

Annexes

 

 

 

 

AVANT  PROPOS

 

Ce début du 21éme siècle est essentiellement caractérisé par la multiplication des échanges de marchandises entre les peuples. Le passage des marchandises d’un espace économique à un autre, d’un pays à un autre s’impose comme la véritable donnée caractéristique de notre époque.

Aucun espace vivant ne peut prétendre de nos jours se soustraire à ces mouvements de biens. Seulement en fonction des différences culturelles et des besoins réels de chaque groupe d’individus, s’impose la nécessité du contrôle des flux de marchandises qui passent d’un territoire à un autre. Mieux, le contrôle présente des avantages incommensurables (préservation de la morale publique, de la sécurité, de la santé…)  qui le rendent désormais presqu’indispensable.

  La Douane constitue alors l’institution de contrôle par excellence. L’Importateur/Exportateur constitue le partenaire incontournable de la Douane. De plus en plus les importateurs/exportateurs se regroupent dans des organisations dites interpatronale pour mieux défendre leurs intérêts. La collaboration entre la Douane et les Groupements interpatronaux s’avère alors indispensable. Mieux, elle mérite d’être étroite au regard des intérêts en jeu.

                                                           

 

 

 

 

INTRODUCTION GENERALE

 

Un groupement est un ensemble d’éléments mis en synergie par des structures précises dans le but d’atteindre des objectifs bien définis. On entend alors par groupements interpatronaux, des plateformes qui rassemblent des « patrons », « chefs d’entreprises industrielles et commerciales » en vue de l’élimination, sinon de la limitation des entraves à leurs activités.

 La Douane  quant-à elle est une administration publique chargée de faire respecter la réglementation en matière d’importation et d’exportation de marchandises. Les importateurs/exportateurs sont donc condamnés à collaborer avec la Douane et vice-versa. L’environnement industriel et commercial, caractérisé par une mobilité accélérée des capitaux exige une étroite collaboration entre les industriels, les commerçants, bref les entrepreneurs et la Douane.

Globalement, les premiers sont motivés par l’efficience en termes de temps, de coût, et de sécurité à l’importation et à l’exportation. Les seconds par l’efficacité des moyens qui permettent d’obtenir les meilleurs résultats. Ces objectifs parfois contradictoires ne facilitent pas toujours la collaboration entre les importateurs/exportateurs et la Douane.

Dès  lors, les avancées sont sinon impossibles, tout de même compliquées. Plus encore lorsqu’un entrepreneur ou une entreprise doit faire face à une administration. Pour éviter les fiascos, liés non pas à l’impertinence des propositions mais aux forces « qui soutiennent la proposition », il est apparu au fil du temps, la nécessité pour les entrepreneurs de se regrouper pour être des partenaires à la fois solides et crédibles pour les administrations publiques dont la Douane.

 Notre propos consiste à présenter dans les faits les rapports entre les groupements interpatronaux, et donc  les entreprises,  et la Douane. Auparavant, il convient de présenter les groupements interpatronaux les plus représentatifs au Cameroun, en insistant sur leurs structures et leur fonctionnement pour ce qui est de leurs rapports avec la Douane.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première Partie

 

 

 

Les groupements interpatronaux

au Cameroun

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire des groupements de défense des intérêts des entreprises et des chefs d’entreprises est assez récente dans le monde. Elle date d’un peu plus d’un demi-siècle au Cameroun. Influencés par les tendances démocratiques ou des opinions plurielles qui ont cours dans le monde, les groupements interpatronaux connaissent des mutations diverses et de nouvelles naissent quelques fois autant.

Le Cameroun est riche des dizaines de groupements d’entreprises ou de chefs d’entreprises .La plupart étant dédiée à la défense des intérêts par domaine d’activité. C’est le cas du Syndicat des Commissionnaires Agréés en Douane et Transitaires du Cameroun (SCADT) ,du Groupement des Exportateurs du Cameroun (GEX),de l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédits du Cameroun(APECAM) ,du Syndicat National des Transporteurs Routiers du Cameroun(SNTRC), de l’Association bananière du Cameroun(ASSOBACAM), de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun(ASAC) …Ceux-ci sont étroitement dédiés à la résolution des problèmes liés à une activité précise .

 La nécessité d’un cadre de promotion et de protection de l’entreprise au delà du clivage d’activité a commandé la naissance des cadres de rassemblements patronaux plus larges comme interlocuteurs crédibles auprès des institutions publiques et partenaires incontournables tant sur le plan national qu’international. C’est le cas du GICAM, du MECAM, du SYNDUSTRICAM, et de  E.CAM . Les plus représentatifs parmi ces derniers essentiellement feront l’objet de notre exposé. Pour les autres, les plateformes de collaboration avec la Douane, s’ils existent, seront tout de même relevés.

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE I      :     LE  GICAM

 

 

 

SECTION I : RAISON D’ ETRE DU GICAM

 

I/ Historique du GICAM

 

A/ Naissance du GICAM

Né le 12 juin 1957, GICAM s’entendait  « Groupement interprofessionnel pour l’étude et la coordination des intérêts économiques ». Le GICAM est alors à sa naissance une simple association hétéroclite de syndicats et de professionnels divers. Constitué pour la plupart des expatriés, qui détiennent sinon l’essentiel, toutes les entreprises au Cameroun à cette époque.

 A sa naissance le siège du GICAM est fixé à Douala mais dès 1961, les adhérents émettent le souhait de rapprocher le groupement de l’Administration, ce qui se traduit par l’ouverture d’une délégation à Yaoundé. En 1969 la délégation de Yaoundé devient le secrétariat général et Douala devient une délégation.

 

 

 

B/  Réforme du GICAM

Les changements les plus importants au  GICAM s’opèrent en 1992. L’année 1992 se présente alors dans l’histoire du mouvement comme un tournant décisif au point ou Les changements que connaît le mouvement, pour être structurels et stratégiques, commandent le changement de la dénomination du groupement. Chose curieuse, le sigle reste le même et est plus que jamais en relation avec la dénomination, comme si les fondateurs l’avaient prévu.

 Le 10 novembre 1992,  une «représentation véritablement patronale prend corps au Cameroun » : le GICAM .Par la volonté des adhérents il  passe de « Groupement interprofessionnel pour l’étude et la coordination des intérêts économiques » à « Groupement interpatronal du Cameroun ».Mr André SIAKA  reçoit alors la responsabilité de conduire le GICAM vers la matérialisation des ces importantes réformes adoptées.

 En 1993, plus précisément le 30 juillet, le Bureau pour accroitre son efficacité décide de la création de quatre comités présidés chacun par un vice -président :

1-    Le comité des affaires sociales

2-    Le comité des affaires juridiques

3-    Le comité des affaires économiques

4-    Le comité de promotion de l’entreprise

 

Les résultats ne tardent pas, le 05 juin 1995, le GICAM  participe pour la première fois à la conférence internationale du travail à Genève en Suisse, en qualité de représentant du patronat camerounais auprès de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), du Bureau International du Travail (BIT) et de l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) et devient membre de la Confédération Panafricaine des Employeurs(CPE).

Dans l’objectif d’être en phase avec les changements dans le monde des affaires, le GICAM est perpétuellement inscrit dans une dynamique de réforme. Il connaît ainsi le 02 juin 1995 une modification statutaire qui :

- supprime le comité de direction  et transfère ses prérogatives au bureau dont le rôle se trouve ainsi renforcé ;

- allonge le mandat du bureau de 2 à 3 ans ;

- accroit le nombre de membres du bureau de 18 à 24.

Le 30 mai 1997 est créé au sein du GICAM, un centre d’arbitrage avec pour conséquence une nouvelle modification des statuts. En  1997 déjà le GICAM  peut se targuer d’être un mouvement représentatif de l’entreprenariat camerounais et les statistiques le confirment :

- 13% du total des entreprises camerounaises ;

- 63% du chiffre d’affaires déclaré ;

- 66% des effectifs Cameroun déclarés ;

- 64% des salaires versés ;

- Etc. (voir livre d’or 40 ans du  GICAM 1997) .

 

En 2008, le GICAM connait à nouveau un grand moment de son histoire. En effet, André SIAKA, premier président du groupement interpatronal du Cameroun(GICAM) cède son fauteuil à Olivier BEHLE après 15 ans passés à la tête du mouvement. Le GICAM compte aujourd’hui 207 membres dont 15 associations et syndicats professionnels (www.legicam.org).

 

 

 

 

II/  Les missions du GICAM

 

Il y en a trois essentiellement :

1-Services aux membres

2-La représentation et la défense des entreprises.

3-La promotion de la libre entreprise et de l’espace économique camerounais.

 

SECTION II : Organisation du GICAM

 

I/  L’Assemblée Générale

 

Organe suprême du Groupement, l’Assemblée Générale représente la communauté des membres.

II/  Le Conseil Exécutif (BUREAU)                                                                

Elu pour un mandat de trois ans par l’Assemblée générale, le Conseil Exécutif définit les orientations stratégiques et la politique générale et assure la supervision de l’activité du Groupement. Il élit en son sein un Président qui conduit le Conseil et préside au fonctionnement du GICAM.

III/ Les Commissions

Les Commissions servent de lieu pour l’échange d’informations et d’expériences entre les membres. Organes d’analyses et de propositions, elles étudient tous les problèmes relevant de leur compétence et élaborent des projets de prise de position officielle du Groupement.

Chaque Commission est présidée par un membre du Conseil. Aujourd'hui, le Groupement compte onze Commissions : Agri Business, PME/PMI, Entreprenariat Féminin, Social, Education et Renforcement des Capacités des Ressources Humaines, Technologies de l’Information et de la Communication /Recherche Développement, Environnement des Affaires, Ethique et Gouvernance d’Entreprise, Financement de l’Economie, Infrastructures et Partenariat public-privé, Environnement et Développement Durable, Economie et Responsabilité Sociale de l’Entreprise.

IV/  Le Secrétariat Exécutif

Le Secrétariat Exécutif est l’organe permanent du GICAM. Il est chargé de l’exécution concrète des missions du Groupement selon les politiques arrêtées par le Conseil. Dirigé par un Secrétaire Exécutif, il participe à la formulation des axes de réflexion sur le développement des activités ainsi qu’à la promotion des valeurs prônées par le Groupement. Son rôle et sa charge de travail rendent son effectif chaque jour croissant.

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE II : E.CAM

 

 

 

SECTION I : RAISON D’ETRE DE E.CAM

 

I/ Naissance de E.CAM

 

Dernier né des groupements interpatronaux au Cameroun, E.CAM (Entreprises du Cameroun) résonne comme une révolution en matière de regroupement des entrepreneurs. ENTREPRISES DU CAMEROUN, mouvement légalisé en Octobre 2009, et qui a fortement, mais alors véritablement annoncé ses couleurs le 17 février 2011 lors de sa première assemblée générale a aussi, à l’occasion, présenté aux entrepreneurs et publics venus assister à l’événement  sa feuille de route.

 

 

II/ Objectifs généraux de E .CAM

 

Il ressort ainsi du discours d’ouverture à de cette première assemblée générale, prononcé par Mr Protais AYANGMA, président de ce mouvement que, E.CAM « qui a discrètement démarré ses activités depuis 15 mois »   est une plateforme qui a pour but de « comprendre les attentes des chefs d’entreprises et de les traduire en offres de services susceptibles de les aider à faire prospérer leurs affaires » et de créer avec l’Etat un «Partenariat fondé sur une intelligence courageuse et objective de l’intérêt général ». E.CAM dont la cible principale est la PME-PMI se propose à travers ses différentes instances « d’analyser froidement les faiblesses (de la PME-PMI) et d’en proposer des solutions par voie de l’entreprenariat ».

La PME-PMI est donc au centre de ce jeune mouvement d’entrepreneurs. Il s’agit de la plus fragile des entreprises, de celle qui souffre le plus de toutes les entraves qui ralentissent l’entreprenariat. Mais E.CAM se revendique d’être un mouvement patronal entier : « Notre cheval de bataille c’est l’entreprise. Notre sphère principale d’engagement c’est l’économie. » Avait alors lancé

Mr AYANGMA dans son allocution. Des statuts de E.CAM, il ressort clairement que le mouvement a pour objet :

•  de relier tous les entrepreneurs exerçant sur le territoire camerounais, et les entrepreneurs de la diaspora dans une communauté d'intérêts et une unité de voix ;

•  de promouvoir le développement du secteur privé, et de faire reconnaître la place de créateurs de richesses ;

•  d'informer les entreprises membres de l'Association de tous les points qui pourraient les intéresser ou leur être utile;

•  de défendre les droits et les intérêts des entreprises membres ;

•  de contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires ;

•  d'institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l'amélioration du climat des affaires ;

•  de contribuer au dialogue social au sein des entreprises ;

•  d'être présent au sein des différentes instances où il est nécessaire de faire valoir les positions des membres;

•  de créer un cadre qui permettra aux dirigeants de manifester au sein de l'Association leur esprit d'entreprendre, leur engagement, leur sens du dialogue et du partage ;

•  de mener à bien toutes les actions renforçant l'intérêt collectif en pratiquant l'ouverture auprès des partenaires institutionnels nationaux et internationaux ;

•  de développer, par un encadrement adéquat, la capacité d'innover et la compétitivité des PME/PMI.

 

III/  MISSIONS DE E.CAM

Elles sont explicitement énoncées comme suit :

 

A/ S'engager pour influencer

E.CAM est une plateforme d'engagement et d'action pour tous les entrepreneurs qui veulent faire bouger les lignes. Les questions d'emploi, de formation, d'investissement, le redéploiement de la dépense publique, de la compétitivité des entreprises, du climat des affaires sont au cœur des débats et des actions. Il s'agit de créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement leur esprit d'entreprendre, leur engagement, leur sens du dialogue et du partage.

 

 

 

B/  Se former pour avancer

Diriger, entreprendre n'est ni un art, ni un don…mais un métier exigeant qui demande d'avantage qu'une formation sur le tas, ou encore des formations techniques de base (gestion, management), qui seront nécessairement insuffisantes. Il y a donc nécessité de mettre en place, un dispositif de formation des entrepreneurs, pour faire émerger les compétences, et introduire la culture du résultat.

Il s'agit donc de mettre en place un catalogue complet de formations pour les dirigeants des PMI/PME, et de créer l'Université des Patrons, en proposant un cursus de formation pour les dirigeants fait de mises en situations, coaching, etc.

 

 

 

 

 

C/ Réfléchir ensemble

E.CAM recevra régulièrement des experts et des sommités du monde économique et des affaires pour ouvrir le débat et confronter les idées. En effet, les dirigeants manquent souvent du recul nécessaire pour avoir un regard prospectif sur leurs activités. Ils pourront recevoir dans E.CAM : aides, conseils et accompagnements à travers les différentes commissions travaillant sur des thèmes relatifs aux différentes professions.

 

 

 

D/ Collaborer avec les pôles d'influence

Il s'agit pour E.CAM :

•  D'investir les cabinets ministériels.

•  D'établir des ponts avec les parlementaires et les syndicats des travailleurs.

•  De s'ouvrir à la société civile, aux universités et aux leaders d'opinion.

•  De construire des partenariats avec les représentations des institutions internationales.

•  D'investir l'espace public.

 

 

 

 

 

 

 

SECTION II : ORGANISATION DE E.CAM

 

 

I/ L'Assemblée générale

C’est l'instance souveraine. Elle réunit tous les membres de l'Association. Les membres sont convoqués par le Président, ou par celui qui en a reçu le pouvoir, qui leur transmet l'ordre du jour 15 jours au moins avant la date de la réunion.

II/ Le caucus des entreprises

Il dirige la représentation des membres de la corporation. Il ne peut être saisi que des matières relatives à la définition et à l'actualisation des orientations, économiques, fiscales, juridiques et sociales de la corporation.

Le Caucus des entreprises est l'instance où les entreprises membres se réunissent pour discuter des préoccupations et de l'environnement des entreprises tels que décrits ci-dessus.

 

III/ Le Conseil d'Administration

Le Conseil d'Administration compte entre 10 et 20 membres élus par l'Assemblée Générale.

 

 

 

 

 

 

 

Deuxième partie

 

 

 

Rapports entre les groupements Interpatronaux et la Douane

 

 

Condamnés à travailler ensembles, les entrepreneurs et l’Administration des douanes, conscient des enjeux,  se donnent aujourd’hui  les moyens d’une collaboration qui vise l’amélioration des résultats de part et d’autre, à travers la création des organes de réflexions  et de propositions. Ces organes sont pour certains issus d’une décision du gouvernement : c’est le cas notamment du Comité Fal qui fut créé le 29 décembre 1997 par décision du Premier Ministre. Pour d’autres, des concertations  entre les entrepreneurs ou encore issus des décisions de l’Administration des douanes. Même lorsqu’ils sont issus du gouvernement et de la Douane, les entrepreneurs (importateurs/exportateurs) y sont représentés et le plus souvent par un représentant du groupement de chefs d’entreprise.

 

 

 

 

 

CHAPITRE I : Canaux de communication entre les   groupements interpatronaux et la Douane

 

 

SECTION I : Rapports GICAM - Douane : La Cellule de lutte contre le commerce illicite du GICAM (CLCI)

 

Il  existe au sein du GICAM une cellule de lutte contre le commerce illicite (CLCI). Elle est la principale connexion entre le GICAM et la Douane. La lutte contre le commerce illicite coïncide avec les missions économiques (lutte contre la contrebande, la contrefaçon et la fraude douanière) de la Douane et par ricochet avec la mission fiscale (contribution au budget de l’Etat) .Par conséquent, elle contribue  à l’amélioration des résultats de la Douane. La C.L.C.I  vit le jour en Juillet 2004 après une consultation engagée par le GICAM auprès des entreprises membres.

Le premier des 7 objectifs mentionné dans la note de présentation de la CLCI est de  « servir d’interface entre  le secteur privé et  l’Etat  dans la lutte contre commerce illicite ». L’Administration des douanes figure en première position dans la liste des partenaires. La CLCI est présidée par le secrétaire exécutif du GICAM et est animée par les entreprises qui peuvent être membres du GICAM ou non à condition d’adhérer  aux objectifs de la Cellule.

Les actes, objet de la CLCI, nourrissent abondamment le commerce illicite. La contrebande consiste en la commercialisation clandestine d’une marchandise prohibée ou pour laquelle on n’a pas payé les droits de douane. La contrefaçon est la reproduction frauduleuse d’une marchandise, tandis que la fraude douanière consiste en l’accomplissement des obligations et actes douaniers avec mauvaise foi. Ces actes  occasionnent des pertes autant à l’entreprise qu’a la Douane. Son éradication intéresse donc, tant les chefs d’entreprise que la Douane.

La baisse des recettes d’une entreprise membre du GICAM constitue le signal qui déclenche les investigations de la CLCI. Si la CLCI établit que cette baisse du chiffre d’affaires est dû à l’entrée sans respect de la réglementation douanière sur le territoire douanier, le GICAM saisit la Douane avec les résultats de ses investigation et en proposant quelques pistes de solutions. Ces données et propositions permettent à la Douane d’établir ce qu’elle perd elle-même et de prendre des mesures appropriées pour éradiquer le phénomène.

A ce jour, la CLCI a déjà mené plusieurs investigations pour la réduction, sinon l’élimination du commerce illicite et de ses effets et les résultats sont parlants. Une synthèse des activités de la Cellule de lutte contre le commerce illicite (CLCI) sur le site du GICAM ressort clairement les pertes des années 2006, 2007,2008 et 2009  tant du coté de la Douane que des entreprises. Nous reprenons ci-dessous le tableau (contenu dans cette synthèse) récapitulatif des résultats de l’année 2007 :

 

 

 

 

 

 

 

 

Récapitulatif des pertes annuelles évaluées en millions de Francs CFA pour l’année 2007

 

ENTREPRISES

 

 

PERTES

Pertes en chiffre d’affaires

Pertes d’emplois

Pertes en Droit de Douane et Taxes

1

BAT (cigarettes)

1586

54

2937

2

CAMI (pièces détachées)

1050

10

3330

3

CHOCOCAM (produit confiserie bonbons)

1800

-

1300

4

CIMENCAM (ciment)

7300

21

-

5

GPP (carburant)

156000

5

15000

6

ICRAFON (stylos Bic)

515.780

2

30

7

LA PASTA (pâtes alimentaires)

3900

-

407

8

PANZANI (pâtes alimentaire)

1200

-

815

9

SOSUCAM (sucre)

4082

20

2330

10

SAFCA (cahiers)

1100

100

350

11

TSEKENIS

358

-

206

12

UNALOR (allumettes)

1200

-

-

13

SIPLAST (produits plastiques)

800

25

1000

14

NESTLE (laits et dérivés)

1200

-

15

15

BIOPHARMA (produits cosmétiques)

190

 

97.6

16

TOTAL

183481.78

237

72817.6

           

 

Source : Enquêtes GICAM

Nous constatons donc à travers ce tableau, environ 184 milliards FCFA de pertes pour les entreprises concernées et 73 milliards de FCFA de pertes en termes de droits de douane et taxes et des centaines d’emplois. 

 

SECTION II :   Le Comité national de facilitation du transport maritime international (Comité Fal)

 

 Créé par le décret n°99/715/PM du 29/12/1997 du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Comité FAL est dédié au suivi et à la coordination des mesures destinées à faciliter et accélérer le trafic international. En son article 3, le décret No 2009/1719/PM du 1er Septembre 2009  réorganisant le Comité FAL reprécise que le Comité Fal est placé sous la présidence du président du GICAM ou de son représentant.

Le même article donne la composition du Comité FAL. Outre les administrations publiques quasiment toutes représentées, la représentation patronale est remarquable. Ici la plupart des groupements de défense des intérêts des entreprises ont chacun un représentant (GICAM, APECAM, ASSOBACAM …).

Le Comité FAL constitue alors la plus forte concentration des partenaires de l’import/export. Il se réunit au moins une fois par trimestre sur convocation du président et un rapport est adressé au premier ministre à l’issue de chaque session (art.4). Pour l’examen de certaines questions, des commissions ad hoc peuvent être créées (art.5). Le secrétariat technique est assuré par le Conseil National des Chargeurs du Cameroun en liaison avec le GICAM. Celui-ci reçoit quotidiennement les contributions des organismes spécialisés et de tout membre dument sollicité (art.6).

Des résultats déjà obtenus par le Comité FAL, on peut relever la réalisation des inspections et des contrôles des services techniques à bord des navires dont les modalités sont désormais fixées par Arrêté No 143/PM du 30 Août 2010. Avant cette date chaque Administration effectuait les contrôles à bord des navires suivant son propre calendrier. Ce qui étalait les contrôles parfois sur trois jours voire plus. La conséquence étant une grosse perte de temps pour les importateurs/exportateurs et les transporteurs et des répercussions non négligeables sur la santé des équipages qui bien qu’arrivés à destination étaient condamnés à rester à bord des navires pendant toute cette longue durée de contrôles.       

Depuis lors les contrôles à bord des navires sont placés sous la coordination du ministère chargé de la marine marchande en collaboration avec les services compétents du port et  s’effectuent en groupe suivant un calendrier arrêté à l’avance et connu de tous les intervenants, précise l’article 3 alinéa 1 de cet arrêté. Les administrations effectuant les contrôles à bord des navires y accèdent au même moment (art. 6). Les accès à bord se font tous les jours de 08h à 18h et les plages horaires des inspections et contrôles des navires dont le séjour au port est inferieur à 12 heures sont déterminées par le ministère chargé de la marine marchande.

 De trois jours et même  plus auparavant, les contrôles s’effectuent aujourd’hui en au plus 10 heures de temps. Le gain en temps est remarquable. Converti en chiffre, il s’évaluerait à plusieurs centaines de millions voire quelques milliards de FCFA.

 

 

 

 

 

 

 

SECTION III : Le Forum Douanes / Entreprises

Le Forum Douanes/Entreprises est un cadre de concertation entre la Douane et le secteur privé. D’après un communiqué du Ministre des Finances fixant la date de la première édition pour le 10 Mars 2009, ce « cadre de dialogue entre l’Administration des douanes et les entreprises opératrices du commerce extérieur a pour objectif l’amélioration des dispositifs techniques et réglementaires de dédouanement ».

Dans son organisation, le Forum Douanes/Entreprises dispose :

- d’une assemblée générale qui « regroupe autour du Directeur Général des Douanes (DGD), de son staff et des responsables douaniers de terrain, les représentants des entreprises, les représentants des divers syndicats et corporations patronales, les représentants des professions composant la chaîne logistique de transports, la Chambre de Commerce, des Mines et de l’Industrie (CCMI), les organismes de facilitation et de veille dans la lutte contre la contrefaçon et toutes les formes de commerce illicite, etc.

- d’un comité de supervision qui est chargé de :

· Centraliser les résultats des travaux des groupes institués au sein du Forum ;

· Préparer et soumettre à la validation de Mme le Directeur Général des Douanes, les actes du Forum ;

· Suivre la mise en œuvre des décisions prises dans le cadre du Forum et préparer les actions de communication y afférentes ;

-d’un comité de suivi qui  «a pour mission d’appeler l’attention du Forum sur les conditions d’une mise en œuvre effective, satisfaisante et complète des orientations. Il adresse ses observations au comité de supervision du Forum et produit un rapport d’activités au Directeur Général des Douanes au terme de la période de mise en œuvre des engagements souscrits. »

Il existe aussi au sein de ce forum des groupes de travail, trois au total avec dans chaque groupe un rapporteur du secteur privé et un de la Douane:

- Groupe I chargé de l’optimisation des mesures de facilitation ;

- Groupe II chargé de la rationalisation des contrôles douaniers ;

- Groupe III chargé de la contractualisation des relations Douanes/Entreprises.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPITRE II :

Evaluation des rapports entre les groupements interpatronaux et la douane

 

SECTION I : Quelques insuffisances dans les rapports entre les groupements interpatronaux et la Douane

 

Au regard des relations entre les groupements interpatronaux et la Douane, quelques insuffisances retiennent l’attention. Il est évident que les groupements interpatronaux se contentent de participer au Comité FAL et au Forum Douane/Entreprises. Leur présence au Comité Fal est une très bonne chose, mais restent insuffisante pour faire bouger les choses dans le bon sens.

 Les propositions des chefs d’entreprise au sein du Comité FAL sont certes reçues quotidiennement et  adressées au Premier  Ministre dans les rapports de sessions, mais n’ont ni les garanties de subir un traitement rapide, ni celles de susciter directement une décision du Premier Ministre.

 Par ailleurs, la participation des chefs d’entreprise  au    Forum Douane/Entreprises n’est visible qu’à travers les récompenses décernées par l’Administration des Douanes à certaines Entreprises. L’absence d’une structure qui relie directement les chefs d’entreprise à l’Administration des Douanes est certainement un sérieux handicap pour l’éradication des entraves au commerce extérieur au niveau de la Douane. Aussi l’absence d’une telle structure traduit forcement un manque de concertation entre les operateurs du commerce extérieur, dans la recherche des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent dans leurs différentes opérations.

 

 

SECTION II : Quelques propositions

 

Les rapports entre les groupements interpatronaux et la Douane sont assez marginaux, et en tout cas pas assez structurés .Tout d’abord, l’absence des plate formes formelles de collaboration avec la Douane au sein des groupements interpatronaux est remarquable. Moins encore une entité (cellule, commission…) fédératrice des groupements de chefs d’entreprises dédiée au dialogue avec la Douane.

 Une telle entité aurait le mérite non seulement, de porter plus rapidement les observations et propositions du secteur privé auprès de l’Administration des douanes, mais surtout de constituer une force au besoin, contraignante pour la prise en compte de ces propositions et observations.

Ensuite, dans les rapports avec la Douane, les groupements interpatronaux devraient élargir les champs de proposition. C’est à dire aller au delà des coûts élevés et des étapes à suivre, pour aborder la responsabilité individuelle (notamment dans la législation) du douanier dans les pesanteurs lors du passage des marchandises, d’un territoire à un autre.

Enfin dans les cellules dédiées à la collaboration avec la Douane, que j’appelle vivement au sein des groupements interpatronaux, la sensibilisation par rapport à leurs droits et obligations vis à vis de la Douane devrait occuper une place de choix. La fédération de ces cellules peut par exemple mener des études de façon autonome et présenter les résultats à la Douane, accompagnés des propositions de solutions. Au total, des points qui, pris en considération, apporteraient des avancées significatives, dans les rapports entre la Douane et les Importateurs/Exportateurs.      

 

 

CONCLUSION GENERALE

 

Difficile par essence, du fait des objectifs des uns très souvent opposés à ceux des autres, les rapports entre les groupements interpatronaux et la Douane sont plus ou mois structurés.  Cette structuration relativement claire est certes symptomatique de celles des groupements des entrepreneurs eux aussi plus ou  moins stable. Des multitudes de groupements interpatronaux seuls quelques uns et  surtout des groupements qui défendent les intérêts des secteurs précis, fonctionnent véritablement. Pour ce qui est des groupements au dessus des clivages d’activité, le GICAM (Groupement interpatronal du Cameroun) et  E.CAM (Entreprises du Cameroun) sont les mieux structurés et les plus représentatifs.

 Le GICAM au-delà de ses multiples représentations et  plaidoyers auprès des administrations publiques dont la Douane, regorge en son sein une cellule de lutte contre le commerce illicite. Celle-ci est  en étroite collaboration avec la Douane au moins pour deux raisons :

- Le commerce illicite va contre les missions économiques de la Douane ;

- Le commerce illicite cause d’énormes pertes financières  à l’Administration des Douanes.

Pour ce qui est de E.CAM ,dernier né des groupements des patrons, par ailleurs en pleine structuration, il n’a aucune structure directement et clairement dédiée au dialogue avec la Douane, mais entend participer pleinement au dialogue entre la Douane et le secteur privé. Par ailleurs le gouvernement encourage le dialogue pour l’amélioration des relations entre la Douane et le secteur privé. C’est le sens de la création du Comité FAL issue d’une décision du Premier Ministre et, au sein duquel la quasi-totalité des  groupements interpatronaux ont chacun un représentant. C’est également dans ce sciage qu’on peut classer le Forum Douane/Entreprises.

 Au total, un embryon de structures qui reste à consolider pour espérer toucher la plupart des problèmes qui ralentissent le passage des marchandises au niveau de la Douane. Le plus souvent, on parle des coûts et du temps ou des multiples étapes à suivre. Rarement sinon jamais, on parle du caractère tout puissant du douanier qui n’est pas moins un frein dans le service aux usagers et donc un facteur non négligeable, d’élargissement du temps de  passage des marchandises.

Les groupements interpatronaux, par secteur d’activité ou non gagneraient à avoir chacun, une instance de propositions à l’Administration des Douanes. Ainsi une synergie desdites instances serait une force de propositions  qui verrait augmenter la probabilité de l’application de ces propositions. C’est à ce prix aussi qu’on peut, je crois, éliminer plus facilement la plupart des entraves au commerce extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INDEX

 

 

 

-www.legicam.org

- www.patronat-ecam.org

-www.cncc-cam.org

-Site internet Douane

-Livre D’or 40ans du GICAM

-Rapport des travaux de la première assemblée générale D’E.CAM

 

4 octobre 2011

QUAND LE PROGRAMME ECONOMIQUE DES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE MYSTIFIE LA SCIENCE

QUAND LE PROGRAMME ECONOMIQUE DES CANDIDATS MYSTIFIE LA SCIENCE

 

Pour beaucoup de jeunes camerounais, la campagne présidentiel rendu à mi chemin, est le lieu d'une distraction sans précédent. On s’ennuie face aux écrans de tv, tournent les transistors à longueur de journée, souhaitent vivement la fin de cette danse, qui n'est ni Bafia ni chinoise. Canal2  qui nous offre à l'occasion de cette campagne, l'un des plateaux les plus profonds par ses meilleurs présentateurs, mais aussi les analystes les plus en vue du moment, nous a offert hier un plateau digne d'une vraie scène de théâtre; que dis-je de TRAGÉDIE.

Lors d'un passage de parole à son collègue Jean Jacques ZE de Douala David ATEMKENG qui coordonne le plateau de Yaoundé, interroge les panelistes sur  l'opportunité d'une monnaie nationale. Coup de théâtre, le premier représentant de candidat qui prend la parole, ne trouve aucune importance de l'autonomie monétaire dans la politique économique et lie la notion de création monétaire aux réserves extérieure par un rapport qu'il n'explique pas. Selon celui-ci le Cameroun ne peut pas créer une Monnaie faute de réserves extérieures. Et pourtant la « La valeur, la solidité d'une monnaie s'apprécient indépendamment des réserves extérieures, même si ces dernières en sont une manifestation » P62 M.S.L ;  La parole à Hervé Emmanuel KOM, qui ne rate aucune occasion de rappeler qu'il est banquier, on comprend que la monnaie est sans objet. Drôle de banquier n'est-ce pas? Quand ont sait que la politique monétaire conditionne le crédit, qui lui, conditionne l'investissement. Et comme le démontre Joseph TCHUNDJANG POUEMI dans M.L.S ‘‘ La monnaie est un bien vide, qui se Cree à base de rien sinon du crédit’’ heureusement, le même POUEMI nous permet de comprendre notre banquier : « Les hésitations en matière de monnaie s'expliquent, à coup sûr, par la complexité du phénomène. Il y a cependant un héritage intellectuel du passé, transposé dans un monde radicalement différent, doublé d'un langage technique, mystérieux et parfois tout à fait incorrect des banquiers, qui en gênent considérablement la compréhension » P34 M.S.L  Cette ignorance caractérisée serait tolérable si TCHUNDJANG POUEMI n'était pas camerounais.

 

LA CATASTROPHE TRES VITE ANEANTI

 

Il a fallu et fort heureusement, attendre le retour sur le plateau canal2 de Yaoundé, pour que le Professeur Pius OTTOU, précise et avec force que « Le Franc CFA est la cause de notre sous développement ». Et le docteur Mathias Eric OWONA  NGUINI de réparer le dommage historique en rendant Hommage à OSENDE AFANA et Joseph TCHUNDJANG POUEMI pour leur vision en faveur de la souveraineté monétaire. Esther DANG candidate, sur ce plateau, dira avoir beaucoup étudié et surtout pratiquer l'économie, mais ne considère le Franc CFA comme problème qu'à partir de la dévaluation de 1994.Quelle curiosité quand on sait que MONNAIE, SERVITUDE ET LIBERTE (M.L.S sous titré "la répression monétaire de l'Afrique") fut publié en 1981. Ouvrage qui explique justement qu'aucun pays ne peut développer son économie en laissant sa monnaie entre les mains des autres. Hilaire KAMGA, un des spécialistes de POUEMI lavera définitivement l'honneur de l'intelligentsia Camerounaise en rappelant, surtout en interpellant directement Hervé KOM  sur le fait qu'il n'existe aucune barrière à la création monétaire. Mieux, Hilaire KAMGA renchérit par les chiffres.

 

LA MONNAIE, CLE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE

 

John Maynard Keynes auteur de "Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" l'avait longtemps expliqué. Mais les explications les plus détaillées sont celle de   Joseph TCHUNDJANG POUEMI, consignée dans l'ouvrage culte "MONNAIE, SERVITUDE ET LIBERTE". Insistons sur deux postulats:1- La monnaie précède la production! Cree à base du crédit qu’on accorde par la suite à un entrepreneur, ce dernier finance son activité, produit des biens (des biens qui remplissent la monnaie bien vide au départ), les vends et rembourse son banquier. Il est clair qu’au départ du processus il y’a la monnaie. 2- Le savoir faire est une garantie que le banquier sera remboursé ! Les occidentaux qui investissent l’Afrique dans les années 60 et les acheteurs de café/cacao des années 80 ont bénéficiés des crédits sans garantie sinon une : Il y a un marché en Afrique. Si un producteur qui fait un sac de maïs, reçoit sur la base et rien que sur le critère qu’il est capable de produire (son savoir faire puisqu’il produit déjà un sac), un petit crédit, Il sortira de son champ lors du prochain cycle (rappelons que le cycle du maïs est de 3 mois) un sac et demi ou deux. Idem pour les producteurs de plantain, manioc, riz etc. Même la banque Agricole aura des effets limités si nous ne contrôlons pas notre monnaie. A l’état actuel des choses c’est la France qui décide du stock du Franc CFA et même du moment de sa disponibilité. D’ou l’incapacité de nos dirigeants à contrôler la BEAC. Certains disent qu’il une monnaie Africaine. POUEMI ne dit pas moins « En résumé, une union économique a d’autant plus de chances de réussir qu’elle est soutenue par une coopération monétaire étroite, une zone monétaire viable » M.S.L P244 .Ce qui n’enlève en rien la pertinence d’une monnaie Camerounaise du moment où notre souveraineté est fortement entachée : Le Cameroun a sa monnaie, le Gabon la sienne etc. ça nous rend d’abord notre indépendance, ce qui rend aussi les discisions pour l’union plus souple.

 

DES EXEMPLE QUI NOUS PARLENT

 

-Le Rwanda dispose de sa monnaie, et même sans ressource naturelle mais avec une gestion rigoureuse de sa monnaie, l’appareil économique qui nous parlent. POUEMI le relève dès 1979(M.S.L. p135). Et la rapide reconstruction de ce pays après les événements douloureux de 1994 lui donne raison.

-La Guinée : Premier pays de l’Afrique francophone à avoir accédé à l’indépendance, en 1958. Dans son refus de faire partie de la Communauté française, Ahmed Sékou Touré crée la monnaie. Mais la politique monétaire a en face  la France qui produit de  la fausse monnaie et déverse dans le pays. La suite on la connaît…

-Le Brésil : Ce pays est la preuve que la monnaie ne suffira pas. Il en plus sortir des griffes du FMI car comme le démontre TCHUNDJANG POUEMI, la théorie monétaire du FMI est fausse et “Répressive“. « En 2005, le Brésil décide notamment de rembourser dans l’année au FMI une dette de 13 milliards d’euros, qui venait à échéance en 2007. Après une première année difficile, l’embellie économique permet au Brésil de connaître sa plus forte croissance depuis dix ans en 2004, à hauteur de 5,2 p. 100 — elle s’élevait à 2,59 p. 100 en moyenne pour la période 1990-2003 — et même de se passer d’accord avec le FMI à partir de 2005 »². Nous pouvons, nous devons nous passer des accords avec le FMI.

 

DEBAT REVELATEUR TOUT DE MËME

 

La monnaie trop compliquée sur le plateau de Douala, nos candidats préfère le budget et Hervé Emmanuel KOM d'assener: "la politique budgétaire n'est qu'un instrument de la politique monétaire" parole d'économiste! Or le budget, un étudiant des sciences économique niveau 2 le sait est au service de l'économie et non de la monnaie. Malgré les relances de David ATEMKENG rien de concret. Mieux Esther Dang qui a activement participé au privatisation dit ne pas être comptable du bilan du renouveau. C’est un consultant qui conclut en disant toute sa déception face à l’absence d’une politique de relance de l’agriculture dans les discours des candidats. Que sera l’économie camerounaise après l’élection présidentielle du 09 octobre prochain ? Le flou est plus grand que jamais.    

 

 

1-M.S.L : MONNAIE, SERVITUDE ET LIBERTE de JOSEPH TCHUNDJANG POUEMI

2-Microsoft ® Encarta ® 2009

 

                                                                            Bertrand Tsano

25 juillet 2011

QUELLES EST LA SOURCE DES AFFRONTEMENTS ENTRE LES COMMUNAUTES QUI TENDENT A SE GENERALISE AU CAMEROUN : ESQUISSE D’EXPLICATION

 

Apres Balikoumbat dans le Nord-ouest, Babadjou dans les Banboutos, c’est aujourd’hui au tour de Mandjou ; petite localité à un jet de pierre de Bertoua, de vivre au rythme des affrontements entre populations. D’une localité comme d’une région à l’autre, ces affrontements ont un caractère commun : si ce n’est une dispute entre deux individus, c’est une mésentente autour d’un lopin de terre. Très vite les familles récupèrent le problème et le fait d’appartenir à deux communautés différentes est suffisant pour un affrontement généralisé. Le plus dur n’est pourtant pas de comprendre le prétexte de l’affrontement, mais d’intégrer que des individus qui vivent depuis de longue années et se partagent parfois tout, s’affrontent subitement. A voir de plus prés, le problème est ailleurs. Et l’affrontement de Mandjou entre Gbayas et Bororos nous livre peut être les vrais raisons de ces conflits : La communauté Gbaya aurait le profond sentiment d’être chosifié par la puissance économique des Bororos, qui sont (pour cela précisément) mieux écouté par les autorités. Les affrontements paraissent donc comme le paroxysme de nombreuses crises longtemps etoufées.ces derniers affrontements dans la région de l’Est comme celles de la région du Sud il y a quelques semaines sont alors un sérieux appel à plus de considération aux convulsions et plaintes des populations. Il s’agit essentiellement pour la justice de rester juste et de s’appliquer à tous.  

19 juillet 2011

QUAND LA PLUIE INFLUENCE PROFONDEMENT LES ACTIVITES DANS LA VILLE DE DOUALA

 

Si la multiplication des points de vente des parapluies surprend et se banalisent très rapidement. Ce n’est pas le cas pour certains changements pourtant due, autant que la vente des parapluies à la saison des pluies. Par exemple, l’abondance des pluies permet de mesurer l’utilité des toitures et impose le changement des tôles vétustes sur beaucoup de maisons et la maintenance par des bandes adhésives sur d’autres. Avec les grandes pluies donc, les charpentiers ont non seulement plus de boulots mais la vente des tôles, bandes adhésive et autres parsalu se porte mieux. Mais beaucoup d’activités se trouvent aussi ralenti quand s’annonce les faisceaux de pluie avec leur solidarité habituelle. C’est le cas des taxi-moto dont la rapidité incontestée dans la ville de douala (car les véhicules font face au embouteillage), perd sa valeur face aux conforts des véhicules. Pis, lorsque la pluie surprend un vendeur de beignet, il fait simplement le deuil sur la quantité restante. Mais Les pluies n’influencent pas seulement les activités commerciales (vente de beignet, parapluie…), elle constitue le meilleur justificatif de retards au travail après une bonne grâce matinée.

Et donc s’il est aisé et presque banal de remarquer le changement climatique des que survienne la saison de pluie à Douala, triviale de relever l’état pitoyable des routes dans les quartiers de la ville ,autant qu’il parait inutile de parler des inondations dans les rues et certains grands points de Douala (Akwa, Bali …), tant ces réalités sautent à l’œil ,il est en revanche parlant d’évoquer la saison de pluie en terme de changements et même de grand bouleversements dans certains secteurs d’activité.

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30 juin 2011

INTERDICTION DES TRANSPORTS DE NUIT : LA PILULE EST DIFFICILE A AVALEE

 

Une semaine après l’arrête du ministre des transports interdisant les voyages de nuit sur les différents axes routiers du triangle national, la question de la pertinence de la mesure et des modalités de son application reste au centre des débats, aussi houleux les uns que les autres. Pour les uns la mesure n’est pas appropriée pour tous les axes routiers ; en se focalisant sur l’axe Douala-Yaoundé, l’interdiction des voyages de nuit reste douloureuse mais moins problématique. Quand il s’agit des liaisons Douala-Bamenda, Douala-Bertoua, Bafoussam-Bertoua ou Douala-Ngaoundere, les langues se délient et un tour dans les rues de douala permet de s’en rendre compte. « Il faut que le ministre revoit sa décision pour les autres routes en dehors de Dla-Yde car je ne vois pas comment je peux faire un tour à Bamenda sans voyager dans la nuit et tout le monde n’a pas les moyens pour l’hôtel » Argue un citoyen habitué de l’axe Dla-Bamenda. Pour les autres, la mesure du ministre des transports est absolument salutaire, l’intervalle 05h-21h étant disent-ils suffisamment large pour effectuer voyages et autre activités. Une autre catégorie fait appel aux clivages ethniques et culturels : «Je ne sais pas pourquoi les bamilékés préfèrent les voyages de nuit, en tout cas moi ça ne me dérange pas. D’ailleurs nous ne faisons pas les voyages de nuit » argumente cet employé d’une agence de voyage. 

Il reste vrai par-dessus les avis qui traduisent aisément les intérêts des uns et des autres que certaines questions persistent : Au vu de l’étroitesse des routes au Cameroun la fréquence des voyages en journée qui va à coup sur s’augmenter ne ferra-t-elle pas plus de mal ? Comment feront les travailleurs désireux de prendre part aux cérémonies dans les différents villages les week-ends si vendredi ne devient pas un jour de voyage ? Autant de questions et bien d’autres qui montrent combien la pilule est difficile à avaler.

27 juin 2011

INDISCIPLINE A L’EQUIPE NATIONALE DU CAMEROUN:ETO’O AQUITE, ALEXANDRE SONG ECOPE D’UN BLAME ASSORTI D’UNE AMENDE D’UN MILLION D

 

Comme promis le verdict de la commission d’homologation et de discipline de la Fécafoot n’a pas tardé. Suite aux auditions de Samuel Eto’o, Alexandre Song et Benoît Assou Ekotto, la commission a tranché : Samuel Eto’o est blanchi, Benoît Assou Ekotto écope d’un blâme pendant que Alexandre Song en plus du blâme écope d’une amende d’un millions de FCFA transformé en travaux d’utilité sportive à raison de trois jours d’entrainement en compagnie des jeunes des centres de formation. La plus importante est certainement la décision prise au sujet du capitaine des lions indomptables du Cameroun. Convoqué pour s’expliquer sur son opposition à un remplacement au cour du match Cameroun-Sénégal la 04 juin dernier, Samuel Eto’o aurait convaincu la commission qu’il était en phase avec le sélectionneur Javier Clémenté. On se souvient qu’a la conférence de presse d’après match le sélectionneur mettait plutôt en cause son adjoint François Omam Biyik qui aurait alors mal exécuté les remplacements. Toujours est-l que beaucoup interprètent cet acquittement comme la preuve que Eto’o est le patron incontesté de l’équipe nationale. Pour Alexandre Song accusé d’avoir refusé la main à lui tendue par Samuel Eto’o, ce geste fait parti de sa vie privée et n’influence en rien le climat à l’équipe nationale ; argument rejeté en bloc par la Fécafoot. Le sociétaire d’Arsenal acceptera-t-il de s’entrainer avec les jeunes des centres de formation ou ferra-t-il appel ? Affaire à suivre…

26 juin 2011

INTERDICTION DES VOYAGES DE NUIT : LA MESURE FAIT DEBAT

Apres une longue réflexion, nous dis-t-on sans consultation des transporteurs le ministre des transports Bello Bouba Maîgari a pris ses responsabilités le 23 juin (jeudi) dernier et la mesure est sans appel : Les voyages sont interdits entre 21h et 05h chaque jour. L’objectif de cette discision est la limitation des accidents dont une franche survient dans la nuit. Ici principalement la visibilité moins évidente sur nos routes non éclairées tient lieu d’argument majeur. Et les statistiques ne manquent pas : Le transport de nuit représente seulement 5% du transport interurbain mais porte 33% des accidents de la route. Pendant que la plupart des acteurs du transport prenait connaissance lundi matin du texte ministériel, un nouveau drame de la route au environ de Pouma a transformé un gros porteur et un grumier en un simple tas de ferraille, emportant au passage une dizaine vie. Du coup les débats autour de la pertinence de la discision du ministre du transport sont relancés. Certains se demandant avec ironie pourquoi est ce qu’il est si difficile au ministre de comprendre qu’en interdisant les voyages simplement il n’y aura plus d’accident et donc plus de mort sur nos axes. Les partisans de cette discision pensent qu’elle ne déplait qu’aux transporteurs à cause du manque à gagné qu’elle occasionne chez ceux-ci. Au delà des intérêts pécuniaires des uns et des autres, de la nécessité pour certains travailleurs à prendre la route la nuit pour assister aux enterrements et autres cérémonies les Samedis et Dimanche, tout en étant certains d’être au travail le lundi matin, beaucoup pensent que les accidents sur nos routes sont dues à leur étroitesse, leur non matérialisation et à l’absence des feux et d’éclairage la nuit. Par ailleurs rétorquent quelques uns, l’interdiction des voyages de nuit risque d’accroitre la fréquence des voyages dans la journée, ce qui n’est pas un élément en faveur de la sécurité. Dans tout les cas l’application de cette mesure d’interdiction des voyages de nuit s’annonce extrêmement difficile, L’habitude ayant la peau particulièrement dure au Cameroun.

25 juin 2011

CORUPTION EN MILIEU EDUCATIF : LA CONAC TROUBLE LE JEU

 

Les élèves dans leur quasi-totalité sont en vacance. Le temps est nom seulement au repos mais pour beaucoup aussi marqué par la réflexion sur les établissements scolaire ou ils devront suivre les cours pour l’année scolaire prochaine. Une entame très souvent pas de tout repos pour les parents qui volontairement ou non doivent faire preuve de ténacité pour ne pas laisser les enfants en marge du système éducatif. Que le changement d’établissement scolaire s’impose par l’affectation des parents, par l’exclusion de l’élève d’un établissement ou par simple envie de changer, tous les candidats aux portes des écoles en Septembre prochain feront face à des manœuvres des chefs d’établissements décider à s’enrichir sur le dos des parents. Des scènes de vente de places à peine voilée sous le titre de concours d’entrer par ci, des inscriptions sans aucun critère objectif par là. Certains parents avisés sur les méthodes depuis quelques années réfléchissent sur les pistes d’anticipation, question de proposer eux même le pactole sans y être contraint. Pendant que les enseignants de leurs coté pensent  aux nouvelles stratégies pour maximiser les cours de répétitions au détriment des enseignements normaux. Heureusement rien ne sera plus comme avant. Pour l’excellence en milieu éducatif, la CONAC s’impose dans le jeu, par la mise sur pied d’une stratégie pour l’éradication de la corruption dans ce milieu. C’est l’objectif principal de la deuxième phase des initiatives à résultats rapide lancées le 21 Juin dernier par la commission anti-corruption(CONAC).Gare aux indélicats !

20 avril 2011

VOYAGES DE NUIT BIENTÖT INTERDITS :LE PROJET SERAIT EN ETUDE AU MINISTERE DES TRANSPORTS

Une fois de plus, une fois de trop en cette année 2011, la route a tué.7 morts sur l’axe Dla-Yde, c’est peut dire car à vrai dire on assiste à un carnage humain sur cette route depuis des années. Pour cet énième accident, le bilan en perte en vie humaine est déjà effrayant et effarant. Et combien de blessés ont lâché le dernier souffle sur le chemin des premiers soins ? Qu’importe le chemin des premiers soins en soit est ambigu et parfois aussi dangereux et violent que l’accident en lui-même. Les images sont parlant, ferraille méconnaissable, parties du corps humain éparpillées, sol au couleur de sang et on s’y habitue presque bien que meurtri profondément. Loin des grands axes et donc loin des cameras et des oreilles qui entendent pour que tous entende, combiens sont-ils à signer leurs actes de décès sur ces mouroirs qui tiennent encore lieu de route ?Il y a quelques mois on connaissait tous la solution :une plaquette érigée sur le lieu du drame indiquant à tous (par le nombre de morts)combien il est heureux de sentir qu’on respire encore après cet endroit, quelques discours sans regret couronnés de la suspension de l’agence de voyage par laquelle la route donne tant de boulot aux menuisiers et aux pompes funèbres. Et puis, rien ! Mais rien ne sera plus comme avant. En plus du déjà fait qu’on répétera autant que nécessaire, on pourra aussi identifier et punir les moments les plus propices aux accidents. Ce n’est pour l’instant qu’un projet mais la nuit occupe déjà la première place sur le banc des accusés. A ce stade il n’est pas exagéré qu’on se permette quelques interrogations : C’est quoi un voyage de nuit ? Un voyage de Douala vers Yaoundé qui commence à 16h sera-t-il interrompu à Boumnyebel à 19h pour reprendre quant-il ferra jour ? Quelle catégorie de Camerounais sera soumise à cette interdiction de déplacement ?le pauvre citoyen des transports en commun ou tout le monde y compris les gros bonheurs des grosses voitures ? Dans tous les cas il est clair comme toujours que le problème est ailleurs. Il convient alors qu’on s’y penche sérieusement afin de déterminer avec précision et d’admettre les vrais causes (qu’on connaît déjà) des accidents sur nos routes. Ce qui n’est possible que dans un cadre de débat franc et ou on fait fi des intérêts des uns et des autres. Ce qui n’est pas impossible !
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BERTRAND TSANO , UN REGARD SUR L'ACTUALITÉ EN GÉNÉRAL
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